.
Comme dans toutes les crises, l’information remonte au cœur des préoccupations des Français. Et comme dans toutes les crises récentes la problématique des fake news se pose avec plus d’acuité. Dans la tourmente de l’épidémie actuelle, il est probable que toutes les sources d’information sont sollicitées par les Français. Concernant la Presse Quotidienne Régionale, face au besoin impérieux d’informations de proximité, les indicateurs s’affolent. Le point sur les audiences :
Les audiences numériques, on l’a noté depuis le début de la semaine, sont portées par un besoin d’information qui reste massif. Ainsi, on mesure une explosion des audiences sur la seule journée du 19 mars, avec 31.8 millions de visites en augmentation de 149%, avec des pics chez certains éditeurs qui multiplient leur audience par 4 !
.
.
La diffusion aux abonnés (2/3 de la diffusion) est pour l’instant assurée intégralement pour le portage (54% de la diffusion)..
Les quelques 40 000 porteurs qui acheminent la PQR chaque matin au domicile des abonnés continuent d’assurer un service à 100%. Le portage est très souvent une activité professionnelle complémentaire : une partie des porteurs mis en chômage partiel sur leur activité principale sont donc disponibles pour assurer des tournées de portage plus longues et compenser d’éventuelles indisponibilités de certains d’entre eux. Les éditeurs s’organisent pour livrer les journaux dans des conditions sanitaires optimales : Nice-Matin, par exemple, a commandé plus de 10 000 paires de gants de protection à destination de ses porteurs. C’est aussi le cas du Groupe Centre France.
.
La diffusion aux abonnés par les services de la Poste, même si elle représente une faible part de la diffusion de la PQR (8% de la diffusion) pourrait être perturbée le samedi 21 mars. Elle est pour le moment assurée à plus de 85% (de 85 à 95% selon les éditeurs).
.
La diffusion au numéro (maisons de la presse, kiosques, etc.) souffre de l’assignation à résidence dans les foyers, mais environ 90% à 95% des points de vente PQR restent ouverts. Bravo aux dépositaires qui justifient d’être placés dans la liste des commerces « indispensables » !
.
Dernier élément caractéristique de cette période inédite, l’explosion des abonnements payants : les abonnements numériques sont multipliés par 2 à 5 suivant les régions en moyenne quotidienne ! Peur de sortir de chez soi ou de la fermeture prochaine de son magasin de presse ? Les acheteurs au numéro passent le cap de l’abonnement… y compris sur le print. On constate ainsi une croissance des abonnements « papier » qui varie selon les éditeurs entre +20% … et +500% en moyenne quotidienne.
.
Chez ceux qui, comme Ouest France ou le Dauphiné Libéré, ont proposé un abonnement gracieux à tous leurs contenus pour les deux mois à venir, les inscriptions se font par dizaines de milliers chaque jour.
.
|