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Les rédactions de la PQR sont « au front » depuis le début du confinement dans des conditions souvent très difficiles. 366 vous propose de rencontrer régulièrement les acteurs de ces rédactions en première ligne de l’information et des solidarités locales.
OLIVIER CHAPELLE, REDACTEUR EN CHEF DE L’ALSACE
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Quelles sont les principales initiatives solidaires prises par le journal depuis le début du confinement ?
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Nous avons plus que jamais cherché à remplir notre rôle, comme tout journal de PQR, de lien social en créant de la relation entre les habitants de notre région et en mettant en avant les initiatives permettant à chacun de mieux vivre cette crise. Notre territoire a été très tôt affecté par le coronavirus – notre rédaction mulhousienne a sans doute été la plus touchée de France, avec la moitié de l’effectif qui a présenté tous les symptômes du covid-19 – et nous avons très vite tenté de répondre avec nos confrères strasbourgeois des DNA à toutes les questions que se posait la population. Autre volet primordial, traité aussi bien au niveau local que par le bureau parisien du groupe Ebra : tordre le cou aux fake news et aux rumeurs, si nombreuses en situation de crise.
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Vis-à-vis des rédactions, quel est le mot d’ordre sur le traitement de l’actualité ?
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Le premier mot d’ordre, c’est « protégez-vous » ! Rédactionnellement, au-delà de la couverture dense de l’actualité – installation d’un hôpital militaire à Mulhouse, visite d’Emmanuel Macron, fermeture des frontières, couvre-feu… – nous privilégions tout ce qui permet aux gens de mieux vivre le confinement, avec beaucoup d’informations pratiques et une mise en avant systématique des informations positives dont les lecteurs ont bien besoin. Nous avons aussi régulièrement rendu hommage à ceux qui sont en première ligne, personnel soignant, mais aussi pompiers, ambulanciers, policiers et gendarmes, par une série de portraits et de témoignages.
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Dans le contexte actuel, comment réagissez-vous pour continuer à diffuser le journal ?
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En Alsace, nous avons la chance d’avoir un lectorat principalement abonné et un exceptionnel réseau de porteurs, que les règles de confinement n’empêchent pas de livrer au quotidien, avant 7h du matin, les journaux dans les boîtes aux lettres. C’est d’ailleurs impressionnant de voir à quel point nos lecteurs nous remercient pour ce portage qui les rassure et leur assure un contact permanent avec leur environnement local malgré le confinement.
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La lecture numérique explose ; quelles sont les progressions les plus marquantes (abonnements, PDF, sites et applis) ?
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A partir du 16 mars, nous avons connu une hausse spectaculaire de notre offre d’abonnement premium, qui donne accès à tout le contenu du site et à toutes les éditions du journal numérique au format liseuse, y compris notre édition du soir. Par ailleurs l’audience du site est en progression très forte avec +150% de visites pour L’Alsace par rapport à 2019.
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Pour finir, avez-vous un message d’espoir ou une vision positive à nous partager ?
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Les difficultés actuelles ont poussé les rédactions à repenser leur organisation et à reprendre la main sur le contenu, hors du confort de l’agenda. Elles ont aussi entériné la mutation vers le numérique. Ces changements durables sont porteurs d’espoir pour un journal d’après coronavirus plus réactif, plus proche des lecteurs – print ou digitaux – et plus inventif.
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